L’ecriture et son long fleuve tranquille

Dans l’idée que je me faisais de l’écriture avant d’écrire des romans, les phases de travail me semblaient simples :

  1. Recherche de documentation éventuelles et réflexions diverses, prise de notes avec les idées
  2. Synopsis grossier
  3. Premier jet
  4. Relecture
  5. Corrections
  6. Pause et on je profite pour commencer un autre texte, par exemple
  7. Relecture
  8. Re-corrections
  9. Beta-lecture par des copines et copains d’écriture
  10. Corrections après BL
  11. Répéter 9 et 10 Jusqu’à ce que ce soit ok (ou du moins que je ne puisse plus voir le texte en peinture ou que je ne trouve plus de Bêta-Lecteurs ^^)

Cela a toujours plutôt bien fonctionné pour l’écriture de textes courts, nouvelles et novellas. Je suis en train d’écrire une nouvelle et ça marche.

Mais pour les romans… les messages courants sont « il faut aller au bout du premier jet, sinon on n’en finit jamais de corriger ».

C’est pourtant exactement ce que je m’apprête à faire. Je m’en vais interrompre mon premier jet de roman à mi-distance pour de premières corrections. J’en suis environ à 240 ksec.

Pourquoi donc ? Parce que j’ai eu une idée qui me semble suffisamment géniale pour arrêter le processus et tout reprendre pour l’intégrer.

(Disons-le, le premier jet est un moment où les superlatifs s’imposent pour porter le travail, parce que sortir 4 ou 500 ksecs, c’est beaucoup de boulot. Il faut être sûr que ce que l’on fait est génial pour garder la joie d’écrire. ) Et en fait, j’écrivais ces temps-ci de manière régulière, j’avançais bien mais je sentais qu’il me manquait quelque chose.

Mon cerveau et ma Muse se sont alliés pour m’offrir ce moment où je me suis exclamée « Oui !! Mais quelle idée super ! C’est ça que je veux faire ! »

Je suis sûre que ce changement, assez important pour restructurer ce que j’ai déjà écrit et piloter la deuxième partie du livre, est pour le meilleur.

L’écriture, c’est du travail et aussi une question de foi. Croire en son projet et en sa propre capacité à rendre justice au rêve qu’on en fait. Il faut parfois ne pas hésiter à écouter son instinct et à donner un grand coup de pied dans l’édifice bancal pour reprendre les fondations. Ce n’est pas grave, cela fera partie de l’histoire de ce roman.

Alors, oui, ce n’est qu’un point d’avancée. J’ai besoin de temps pour travailler en collaboration avec mon cerveau et ma Muse, c’est comme ça chez moi.

Je salue bien bas les auteurs et autrices capables de filer comme le vent dans leurs projets littéraires. Vraiment, chapeau !

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