Le voici, le voilà, mon nouveau roman fantastique De rock et de sorts sera publié le 27 mars 2025 !
C’est l’aboutissement de beaucoup de travail, de réécriture, de bêta-lectures, etc.
Ce roman va paraître en édition indépendante. Cela fait pas mal de temps que cette option me trotte dans la tête : l’envie de maîtriser le processus, de prendre des décisions sur mon travail, de choisir avec qui je collabore, et de fixer moi-même la date de parution de mon livre, tout ceci m’a aidée à sauter le pas.
Il était une fois une autrice qui rêvait de voir son livre en librairie, d’être invitée en festivals et de participer à des prix littéraires…
Je ne vais pas vous raconter d’histoires : De rock et de sorts a d’abord été envoyé à des maisons d’édition, et j’avais visé haut. J’ai attendu 18 mois avant de prendre le virage de l’auto-édition. Durant ces 18 mois, j’ai reçu deux refus détaillés, dont un très encourageant : argumenté, il montrait que le livre avait été lu et ma plume appréciée. Mais cette très belle maison n’avait pas de collection correspondant au public jeune adulte que je visais. Cette réponse, loin de me couper les jambes, me prouvait que mon roman valait le coup de se bagarrer pour lui.
Hélas, de la part de la majorité des maisons visées, j’ai récolté d’interminables silences ou des réponses comme “si on ne vous a rien dit dans 6 mois, c’est qu’on ne prend pas votre manuscrit”. Mes amies me conseillaient de tenir bon, que parfois on attendait des années pour décrocher un “oui”. Alors, après un gros soupir, j’attendais (et je travaillais sur le roman suivant, quand même).
Le moment où j’ai craqué et changé d’avis :
Fin octobre 2024, de mémoire, je venais de fêter mon anniversaire et boum ! 3 refus la même semaine, ce qui m’a franchement plombée.
J’ai alors pris conscience du fait que, depuis des mois, je me mentais en travaillant sur un autre texte mais qu’en réalité, je vivais pendue à ma boite mail. Que le silence et les refus des maisons d’édition commençaient à sérieusement jouer sur mon moral. Je venais d’avoir soixante ans et je me suis dit “Tu vas vraiment passer le reste de ta vie à stresser pour ça ? A te rendre malheureuse à chaque fois que tu envoie un bouquin en “soumission” ? (je déteste ce terme de “soumission”). Pour en tirer quoi, d’ailleurs ? L’édition a ses raisons qui ne rencontrent pas toujours la passion des auteurs et ce qu’ils ont à proposer à un instant T.
“On cherche de la romance”, “Du green academia”, “du xxx” (complétez avec un sous-genre improbable et à la mode, aux antipodes de ce que vous avez à proposer maintenant et envie d’écrire).
“Tu devrais continuer à écrire de la science-fiction”. Pourquoi ? Les lecteurs de SF sont rares, je l’ai déjà expérimenté. Et puis, j’avais d’autres idées et projets en tête.
J’en suis arrivée à la conclusion que j’en avais assez de courir ; mine de rien, cela fait plus de 10 ans que je publie, depuis ma première nouvelle sortie en fanzine en 2013. Et si je gardais le meilleur de l’écriture et si je bazardais tout le reste ?
Le moment où j’ai méchamment bien rebondi (je trouve)
Fin octobre 2024, j’ai sauté le pas. Je publierais ce roman dans lequel je crois et j’investirais les efforts et les fonds nécessaires pour lui donner les chances qu’il mérite.
J’ai donc engagé un correcteur professionnel pour m’aider à peaufiner mon ouvrage. Il s’agit de Maxime Taffin, dont le CV et une page d’exemple de son travail m’ont convaincue de la qualité de son intervention. Pour la couverture et la maquette du livre, j’ai fait appel à Vael, dont je connais le travail depuis belle lurette : c’est la graphiste des Aventuriales ! Elle a su capter l’énergie de mon roman dans la magnifique couverture qu’elle a créée et son travail de maquettiste est parfait. Regardez-moi ça !

Et je me suis fait plaisir en demandant à Jean-Mathias Xavier, qui avait déjà illustré mon premier roman, de me faire deux dessins pour mes héroïnes Loan et Jade. Son talent m’a de nouveau époustouflée ! Je vous montrerai ces illustrations dans un prochain billet.
A côté de ça, j’ai mis en place une newsletter, je me suis formée à Brevo, Buffer, Canva, j’ai visionné moult formations sur l’auto-édition, j’ai développé ma stratégie de présence sur les réseaux sociaux, j’ai appris à faire un ebook (avec Kindle Create, c’est facile !), et j’ai créé une association d’entraide à l’autoédition avec 5 autres autrices : elle s’appelle le collectif Lémuzindés. Nous espérons participer ensemble à des événements, nous nous soutenons, nous donnons des conseils, partageons des ressources et des bonnes adresses.
Voilà, l’ebook est actuellement en précommande ici sur Amazon * et j’attends l’épreuve du roman papier. J’ai fait tout ça en 3 mois.
En conclusion :
Me décider à passer en édition indépendante m’a rendu l’énergie que je croyais avoir perdue durant des mois d’attente inutiles. Je ne sais pas comment va marcher ou non ce roman. J’y ai investi du temps et de l’argent et j’aimerais au moins rentrer dans mes frais d’ici la fin de l’année. Nous verrons bien. Mais la liberté que j’ai gagnée, l’envie de me défoncer pour ce bouquin, la joie que j’ai retrouvée, n’ont pas de prix. De rock et de sorts va être publié et c’est tout ce qui compte à mes yeux : que des années de travail ne passent pas à la trappe pour cause de “on cherche du dinopunk, c’est tendance“.
Par ailleurs, en maîtrisant le processus moi-même, je ferai imprimer ce dont le marché a besoin en impression à la demande. Pas de pilon avec l’auto-édition. Je travaille presque en circuit court, d’autant qu’une partie du stock sera imprimé en France pour fournir les salons où je vais me rendre. 13 % des livres mis en librairies partent in fine au pilon, neufs. Eh bien, pas les miens.
Et je vais avoir du temps et de l’envie à consacrer aux romans suivants !
PS : Si vous aussi, vous avez envie de vous lancer en édition indépendante, il existe de multiples ressources gratuites sur le net. Vous pouvez vous procurer le livre de Nathalie Bagadey, Autoédition à vous de jouer ! L’édition en ma possession date de 2021 et certains éléments ont évolué depuis sa parution (en particulier Kindle create, qui permet de faire un ebook en autonomie, et la partie réseaux sociaux qui évolue à toute allure), mais il reste très intéressant et permet de ne pas oublier d’étapes.
Et puis, il y a l’exemple de Jupiter Phaeton, qui consacre 100% de son temps éveillé à son entreprise de romancière. (oui, “entreprise”) Même si je ne suis pas du tout partie pour travailler comme elle, son expérience est édifiante et donne de l’énergie : Ce lien vous mènera vers son site consacré à l’auto-édition.
* Oui, Amazon. Je sais, ce n’est pas “bien” de confier du business à Amazon, car cela nourrit une entreprise qui concurrence les librairies physiques. Mais lorsque l’on fait les calculs de ce que l’on gagne sur d’autres plateformes d’auto-édition et si j’en crois l’expérience d’autres auteurices, il est beaucoup plus rentable et efficace de passer par Amazon que partout ailleurs. Pour tout dire, je ne connais personne en auto-édition qui fasse totalement l’impasse sur Amazon.
Des solutions alternatives existent pour le numérique, comme 7switch, ou pour le papier comme Book on Demand (mais avec un taux de redevance à 15% pour avoir droit à une distribution sans diffusion par Hachette,… pas intéressant) ou encore via une boutique en ligne : ce qui implique de gérer les expéditions soi-même. J’ai réfléchi à tout ça, j’y viendrai peut-être.
C’était une note de bas de page bien longue ! Mais il m’a semblé nécessaire d’expliquer mes choix. Lors du prochain billet, je vous présenterai le plus important : le roman et ce qu’il raconte.
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