ERASE des RS ?

“Erase” : le mot magique en informatique pour faire table rase de ce qui ne fonctionne plus.

Je vois autour de moi de nombreux contacts et amis s’émouvoir, à raison, de deux choses concernant X (ex Twitter), Facebook, Instagram, Whatsapp etc (bref, Meta):

• l’adhésion nauséabonde des patrons de la Tech US aux idées d’extrême-droite (et même s’il ne s’agit que d’une posture stratégique pour manipuler les politiques de leur pays au profit de leurs entreprises, c’est nauséabond quand même). Entre “l’énergie masculine” de MZ, la haine des personnes trans d’EM (et son salut provocateur “j’l’ai pas fait exprès d’avoir l’air n@zi” lors de l’investiture de DT), le racisme et le sexisme de celui dont ils ont financé la campagne électorale, c’est écoeurant.
• Le fait que ces outils sont de moins en moins performants pour garder le contact avec nos abonnés et amis, communiquer sur nos actions, et en tant qu’artiste-autrice et organisatrice de festival, c’est un réel problème.

Le fait est que je me suis toujours refusée à payer pour de la publicité sur les plate-formes de RS. Nous (les Aventuriales) avons essayé de mettre un peu d’argent, une année, pour de la publicité Facebook, et cela ne nous a pas rapporté le moindre visiteur supplémentaire.

J’ai quitté Twitter depuis longtemps, lassée par l’agressivité intrinsèque de ce réseau.

Facebook, ai-je lu récemment alors que je me forme pour améliorer ma communication sur les RS (vous remarquerez mon sens aigu du timing…), n’est pas fait pour vendre mais pour communiquer. Sauf que je reçois majoritairement des publicités, et peu les posts intéressants de mes contacts. L’algorithme cherche à faire de l’argent, plus du tout à être utile. Les formations pros sur l’usage de Facebook et d’Instagram vont, je pense, devenir très vite obsolètes à cette allure.

Instagram change ses formats de posts du jour au lendemain… là aussi, le côté esthétique à tout prix me casse les pieds et ne me rapporte pas grand chose en visibilité.

Bref, ça ne fonctionne plus, plus comme avant. Il est très rare désormais de récolter quelques échanges sur des sujets de fonds sur Facebook, comme cela pouvait être le cas il y a encore quelques années.

De plus, Facebook interdit désormais de poster des liens vers des articles de blog (au prétexte qu’on cherche du clic… en fait, FB déteste qu’on cherche à envoyer les gens hors de son écosystème pourri), et même en mettant le lien en commentaires, ça ne fonctionne plus.

Si mes contacts se mettent à migrer peu à peu vers Mastodon (je viens de m’y ouvrir un compte, d’ailleurs, https://mastodon.social/@DominiqueLemuri), quel sera désormais l’intérêt de rester sur FB ? *

Franchement, je ne sais pas. Les gens qui me connaissent déjà sauront d’une manière ou d’une autre si je sors un nouveau bouquin, par exemple, mais les autres ? Ce qui m’intéresse, c’est de trouver d’autres lecteurs et lectrices en espérant élargir mon lectorat. Franchement, c’est compliqué avec des RS inopérants, qui ne valent pas la peine d’investir un kopek dans des pubs.

Autrement, je suis sur TikTok, une plateforme où j’ai réussi une performance impressionnante : plus de 255 000 vues sur une vidéo complètement nulle de 27 secondes, filmée à l’arrache au sujet d’un puzzle recto-verso. En revanche, si je poste une chronique argumentée sur un roman qui m’a plu, je plafonne péniblement à quelques centaines de vues. A moins d’y passer ma vie, je ne sais pas si ce réseau, encore indépendant des oligarques US, va m’aider à faire connaitre un futur livre.

Parce que futur livre, il va y avoir. Je vous en parlerai dans un autre billet, c’est un peu long. Ou alors, abonnez-vous à ma newsletter via le formulaire présent sur mon Linktr.ee ici : https://linktr.ee/DLemuri

En attendant, portez-vous bien et dites-moi en commentaires si vous êtes dans le même état d’esprit que moi (pour certains d’entre vous, je le sais déjà, du reste !)

*Depuis quelques jours, je suis aussi sur Pixelfed, conçu pour remplacer Instagram : mon compte Pixelfed. Pour le moment, je n’ai pas posté grand-chose, d’autant que multiplier les réseaux actifs ne fait gagner ni temps ni énergie.