(photo de couverture : prise aux Grottes de Jonas, un chouette site troglodyte du Puy-de-Dôme que j’ai redécouvert en décembre) Une façon de dire que je sors de ma grotte…
Je viens de réaliser que le mois de janvier est déjà écoulé : il est plus que temps de vous présenter mes voeux les plus sincères pour 2024. Qu’ils vous apportent bonheur, sérénité et énergie pour que vos projets se réalisent et bien entendu la santé pour vous et vos proches.
Ici depuis novembre, le temps a vite passé. Entre formation à des bibliothécaires et ateliers d’écriture en lycée, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.
Côté écriture, je laisse infuser mon roman en cours. Que ce soit à cause de la saison, sombre et froide, ou d’autres raisons plus profondes en moi, l’énergie n’est plus là, en tout cas plus pour ça.
Cela n’a rien à voir avec le syndrome de l’imposteur. Je suis confiante dans mes écrits, je pense posséder une plume dont je n’ai pas à avoir honte.
Ai-je besoin de l’écriture pour manger tous les jours ? Non, ce qui me donne le luxe de pouvoir me mettre en pause et réfléchir.
Le roman en cours d’écriture est-il toujours aussi désirable dans mon esprit qu’il l’était encore l’année dernière ? Non.
Peut-être y-a-t-il un truc comme une conscience écologique dans tout ça, où je me demande si, au train où va le monde vers le crash climatique, je ne ferais pas mieux d’utiliser mon cerveau et mon énergie à quelque chose de plus utile. M’informer, lire, essayer de comprendre où et comment je peux agir. Ecrire des bouquins de fantasy ou de fantastique “optimistes”, déconnectés de notre réalité, ne me parait pas répondre à cette inquiétude qui ne fait que s’amplifier dans mes pensées.
2024, c’est l’année de mes 60 ans. Je vois de jeunes et de moins jeunes journalistes, activistes, romancières et romanciers travailler sur des textes engagés, imaginer des futurs pour notre planète. J’ai lu récemment Le premier jour de paix de Elisa Beiram, et le Ministère du futur de Kim Stanley Robinson. Je me rends compte qu’en SF, c’est ce type de bouquins qui m’attirent, ceux qui cherchent à aller plus loin que les catastrophes écologiques, qui inspirent l’envie d’agir. Réalistes ou non, je n’en sais rien. Personne n’a de boule de cristal pour savoir ce qui attend le monde. Et passer son temps à dire “non mais ça, on n’y arrivera jamais” ne réglera rien. Se contenter d’avoir peur, non plus.
S’attaquer vraiment à la crise climatique devrait occuper (obséder, même !) ceux qui nous gouvernent, plus que de se soucier de la fertilité des Français (d’ailleurs, l’infertilité des humains, en particulier des hommes, n’est-elle pas une conséquence directe de l’exposition aux toxiques : voir cet article, par exemple ?) en ignorant les inquiétudes légitimes des jeunes générations sur leur avenir ainsi que les difficultés économiques que subissent bien de nos concitoyens.
Reste à agir, à son échelle, avec ses petits moyens, si eux ne le font pas.
Je vous livre ici ces réflexions qui paraitront peut-être naïves. Drôle de façon de présenter ses voeux, j’en conviens. Veuillez m’en excuser.
Il est peut-être temps pour moi de réfléchir à un autre genre d’écrits que ce que j’ai produit jusqu’à présent ?
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