Je viens de mettre un point final à la révision des textes de lycéens dont j’ai dirigé le travail depuis cet automne, et c’est une belle étape de franchie !

Pour remettre ce travail dans son contexte : j’interviens depuis plusieurs années sur des projets d’écriture en lycée professionnel, grâce à une équipe pédagogique enthousiaste qui me sollicite régulièrement. J’adore faire ça, parce que j’aime l’idée de transmettre ma passion pour l’écriture créative à des jeunes. Il y a plusieurs décennies, lorsque j’avais leur âge, j’aurais adoré rencontrer un “vrai auteur” pour qu’il me donne des trucs, des encouragements, des conseils. Alors, j’essaie d’être pour eux une sorte de semeuse d’idées ou de passion, proposant mes petites graines de créativité pour qu’ils et elles les plantent dans leur imagination et les fasse fleurir. (oui, nous sommes au printemps et la métaphore jardinière fait écho à mes courbatures dûes au désherbage…).
Cette année, il a fallu faire deux groupes, parce que l’emploi du temps scindait la classe en deux, ce qui nous a demandé, aux professeures et à moi, de jongler un peu afin que mes apports théoriques et les exercices pratiques bénéficient à tout le monde sans plomber les finances du projet. Globalement, cela s’est bien passé.
Le projet consiste, en principe, à faire écrire des nouvelles par petits groupes de 3 élèves afin d’aboutir à 8 textes. On les corrige en s’inspirant des méthodes professionnelles, et on les met en page dans une anthologie présentée lors du festival des Aventuriales. Ma double casquette me permet de promettre aux élèves la carotte de la publication d’un vrai livre avec dédicace en festival : une sacrée motivation pour eux ! Le dédoublement de la classe a un peu bousculé cette organisation et ce sont donc onze textes qui seront publiés cette année.
Par ailleurs, le projet a suscité l’intérêt d’une association amie des Aventuriales, BD Lezoux, organisatrice du festival Des volcans et des bulles, consacré à la bande-dessinée. Michel Mourot, son président, a donc mené de son côté un projet parallèle d’illustrations des nouvelles par les élèves d’un lycée pro en Communication, Saint Géraud à Aurillac, dans le Cantal. En janvier, j’étais en mesure de lui fournir les sujets des textes de mes protégés, et lui lançait un concours d’illustrations auprès d’une classe. J’ai à ce jour récupéré les dessins, et parfois le choix a été difficile, car les illustrateurs ont également fait preuve de beaucoup d’imagination.
Donc, voici un nouveau projet d’édition à mener, où je vais heureusement pouvoir compter sur les compétences de Vael, graphiste et illustratrice, qui se chargera de la mise en page de l’ouvrage.
Ensuite, du classique : devis chez l’imprimeur (nous utilisons Imprimezvoslivres, une entreprise bretonne), commande, bon à tirer pour vérifier que tout va bien et on lance l’impressions des exemplaires. Chaque auteur de texte ou d’illustration a droit à son exemplaire et nous en imprimons quelques dizaines de plus pour vendre en festival. Cette année, le livre sera disponible aux Aventuriales, les 27 et 28 septembre, puis à Des volcans et des bulles, la semaine suivante. Double occasion pour les jeunes de rencontrer un public et de faire connaître leur travail, de découvrir aussi ce qu’est un festival du livre. (non, ce n’est pas rasoir !)
Voilà donc ce qui m’a occupée une partie de l’année. J’ai hâte de leur apporter leurs livres et de les accueillir avec leurs professeures à Ménétrol au stand de notre association. Et je serai aussi très heureuse de rencontrer les jeunes dessinateurs et leur professeur qui, si j’ai bien compris, feront le voyage depuis Aurillac pour nos festivals.
Un peu de positif dans cette période bien grincheuse, c’est toujours bon à prendre, non ?
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