
Goodbye aux vieux rockers et bonjour nouveau projet de roman !
En l’espace de quelques semaines ou mois, je vais me rendre à plusieurs concerts de groupes ou artistes en tournées d’adieu. Repoussés parfois depuis deux ans, ces spectacles promettent d’être une plongée intemporelle dans mes jeunes années. J’y vais avec beaucoup de joie, car privée de concerts depuis ce foutu Covid, mais aussi avec nostalgie. Ce sont de vraies tournées de vrais adieux, ils sont tous vieux, mes chers rockers, et ça me fiche un peu le cafard de me dire que c’est ma der des ders avec eux.
Premiers de la liste : Kiss. Un groupe que j’ai découvert sur scène grâce à mon chéri qui les a vus pour la première fois à Lyon avec Iron Maiden en première partie quand il avait les cheveux longs et un long pull noir. Un souvenir inoubliable pour lui ! Baptême pour moi en 2006 à Bercy. Un super souvenir où j’ai constaté que, ma foi, je connaissais pas mal de leurs titres (et pas seulement le dispensable I was made for loving you qui ne rend pas justice à leur talent mais les a rendus célèbres auprès des amateurs de disco). Bref, je les ai revus à Prague en 2010 (une expédition ahurissante pour ce concert. Si vous êtes sages, je vous raconterai ^^) et là, pour la dernière fois à Bercy, le 7 juin. Les deux plus anciens membres du groupe, Gene Simmons et Paul Stanley, ont respectivement 72 et 70 ans, et ils ont mené ces deux heures de show intégral avec autant de pèche qu’avant. Pyrotechnie, Grand Guignol sanguinolent, scènes qui montent et descendent, tyrolienne, on a eu la totale. Mon seul regret à leur sujet est de ne pas avoir eu l’occasion de les voir plus souvent en concert (ils sont passés 10 fois à Paris durant leur carrière), ce sont des bêtes de scène. Et si on prend la peine d’écouter leur concert en unplugged à MTV, on se rend compte de la qualité de leurs mélodies. Comme diraient les Normands dans Astérix : on peut être barbare et aimer les fleurs.
ps : un article du Parisien qui parle de ce concert : https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/musique/metal-le-dernier-baiser-de-kiss-a-paris-cetait-du-lourd-08-06-2022-ZE7LRLY3FBEKJF7MMKSH2MFCUM.php
Deuxième de la liste et là c’est mon chouchou depuis mes douze ans : Elton John.

Sa musique a accompagné ma vie, c’est simple. I’m still standing a été un mantra personnel qui m’a aidée à garder de l’énergie dans les moments difficiles. J’ai écouté l’album Blue Moves dans le noir (particulièrement Indian Sunset) quand j’étais au collège, chorégraphié Funeral for a friend suivi par Love lies bleeding à 17 ans avec ma copine Domi, je suis tombée amoureuse de mon chéri en écoutant le live en Australie… Bref, toujours là, Elton. La BO de mon film.
Proposé à l’Accor Arena de la Défense, le concert était très réussi et spectaculaire. J’ai eu le plaisir de réécouter les plus grands tubes de Sir Elton, avec parmi les musiciens le formidable percussionniste Ray Cooper, toujours plein de flamme et d’humour derrière ses instrus. A part le pas terrible Cold Heart, morceau bricolé en studio à partir de 5 belles chansons d’Elton avec la collaboration d’une chanteuse à la mode, ce fut un extraordinaire plaisir, où j’ai chanté tout le long, épatant une de mes voisines.
Et bientôt, Scorpions ! Puis encore plus tard, d’autres concerts et spectacles à venir. Les artistes m’avaient tellement manqué !
Quel rapport avec un nouveau projet ? Eh bien, j’ai déjà parlé sur ce blog de mon nouveau roman, du fantastique avec du rock et de la sorcellerie (je continue à le pitcher comme ça parce que je ne veux pas en dire trop non plus pour ne pas divulgâcher). Et retourner en concert et surtout écouter de la musique durant mes séances d’écriture est en train de me redonner de l’élan. C’est un peu idiot à dire, mais c’est assez logique : depuis des mois et des mois, j’ai peu produit de nouveautés, à part quelques nouvelles, et fait surtout des corrections éditoriales. Or quand je corrige, j’ai besoin de calme pour me concentrer, je lis à haute voix pour tester la sonorité des phrases, repérer les répétitions, etc. Ces phases de travail sont souvent silencieuses : je coupe le son et dois rester concentrée. En revanche, sur des textes nouveaux, j’ai besoin d’énergie et la musique est une mine d’inspiration. En ce moment, je travaille sur de grosses corrections, presque une réécriture complète, de ce nouveau texte. Et je me régale avec Kiss en playlist, et en ce moment même, Nightwish (bientôt en concert à Paris ! ) Parfois, si je laisse l’ordinateur pour me mettre à danser, ce n’est pas grave, c’est le moment qui en a besoin. Et c’est que mon corps réclame du mouvement, de dire, lui aussi, ce qu’il a à dire.
Voilà, c’est une joie pure de créer des histoires avec le support de ces artistes magnifiques qui nourrissent mon imagination. Vieux ou jeunes, merci aux musiciens pour ce qu’ils nous offrent.