Ce mois de septembre est décidément chargé en publications pour moi avec la sortie de Dimension Rock, une anthologie parue chez Rivière Blanche et qui a été dirigée par Gwen Geddes. Elle ne passe pas inaperçue avec sa couverture psychédélique signée Cassandre de Delphes.

Le thème de l’AT me semblant limpide, je ne vais pas paraphraser sa 4e de couverture :
Le rock et la littérature font bon ménage depuis fort longtemps, et nombreux sont les artistes musicaux à avoir puisé leur inspiration dans des romans ou des nouvelles. Saviez-vous que Le Maître et Marguerite, de Mikhaïl Boulgakov, a donné naissance à Sympathy for the Devil, des Rolling Stones ? Aviez-vous remarqué que les œuvres de H.P. Lovecraft ont nourri l’imaginaire du groupe Metallica tout au long de sa carrière (The Call Of Ktulu, The Thing That Should Not Be…) ? Kate Bush s’est quant à elle inspirée des Hauts de Hurlevent, d’Emily Brontë, pour écrire Wuthering Heights.
Dans Dimension Rock, 17 auteurs ont pris le chemin inverse en s’inspirant de 17 chansons très différentes les unes des autres. Cette anthologie réunit leurs interprétations personnelles de ces titres, avec des nouvelles parfois graves, parfois humoristiques, parfois poétiques.
TABLE DES MATIERES:
Samantha Chauderon – La maladie du Corail
Emmanuel Delporte – Riders on the storm
Manuel Essard – Wihtikow
Gwen Geddes – La voix intérieure
Philippe Goaz – De la guitare dans l’air
Julien Heylbroeck – Nous avons peur et nous sommes seuls
Sylvain Johnson – Death on two legs
Southeast Jones – Rendez-vous à Céres
Sylvain Lamur – Les souliers rouges
Dominique Lémuri – La dernière randonnée
Pascaline Nolot – Prayers for RAIN
Nicolas Pagès – Recherche bassiste désespérément
Bruno Pochesci – Et toutes ses dents
Émilie Querbalec – Mars Hôtel California
Valérie Simon – Vamos, Che
Céline Thomas – We’ll burn the sky
Laurent Whale – Retour à Cable Hogue
Je n’ai pas encore eu le temps de la lire (mais ça va venir) donc je ne peux guère que vous parler de ma contribution, une nouvelle intitulée « la dernière randonnée » et inspirée par un titre d’un de mes groupes préférés, Marillion.
J’ai découvert le groupe grâce à mon cher et tendre : nous nous fréquentions à peine qu’il m’offrait déjà une cassette audio (eh oui, c’était en 1987) comportant une sélection de ses titres chouchou. J’avoue que sur le coup, j’étais moyennement emballée, parce que mon trip de l’époque c’était plus la musique pour danser, comme Donna Summer, Michael Jackson et Madonna. Eh puis, nous les avons vus en concert à Clermont-Ferrand, lors de la première tournée avec Steve Hogarth, qui venait de remplacer le chanteur Fish. Mais quelle claque ! C’est un groupe de concert, généreux, inventif, proche de ses fans. Il n’a pas fallu longtemps pour que je sois conquise par la richesse de leur musique et la voix chaude et puissante d’Hogarth.
Man of a thousand faces est un titre absolument fantastique, qui me donne des frissons à chaque écoute. En concert, c’est un morceau qui prend une ampleur impressionnante.
Le début commence gentiment, comme une balade folk tranquille, et puis j’adore le solo de piano, bref… ça a l’air assez ordinaire comme ça, mais les paroles sont très évocatrices, avec ce personnage qui dit qu’il parle aux machines avec la voix de l’humanité, et au sage avec la voix de la folie, etc. moi ça me fait rêver. Et puis, la fin, cette envolée, cette puissance… c’est énorme. Je vous jure, quand vous êtes au milieu dans la foule qui chante durant ce morceau, c’est comme une transe commune. Il doit y avoir des effets mentaux mais j’en sors saoulée à chaque fois, épuisée et souvent en larmes. C’est ce que j’adore avec eux, cette façon de développer une musique, comme on développe une histoire, avec ses ramifications et ses mouvements, ses pics vertigineux. C’est chouette, le rock progressif 🙂
Bon, voilà la version album du morceau : (non, je ne résiste pas, j’ai envie de les faire connaître). Montez le son, c’est un morceau qui doit vous en mettre plein les oreilles pour vous propulser dans la stratosphère !
Tout l’album This Strange Engine est un chef d’oeuvre, du reste.
Marillion m’a donc inspirée ma nouvelle dans Dimension rock, c’est de la SF, j’espère qu’elle vous plaira. Elle raconte la dernière balade d’un personnage à la recherche d’une sorte de terre promise dans un monde post-apocalyptique. Une première incursion pour moi en post-apo ! J’aime bien m’essayer à des genres nouveaux quand j’écris des nouvelles, c’est mon laboratoire !
Bonne lecture et bonne écoute (mes albums préférés de Marillion, à part This Strange Engine, sont Brave, et l’exceptionnel Marbles)
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