Alors que je mets la dernière main (enfin j’espère) à mon manuscrit Sous la lumière d’Hélios, je constate à quel point la simplicité est une qualité. Bien souvent, j’ai eu envie d’écrire une « belle » phrase, d’utiliser une tournure un peu sophistiquée pour montrer que j’en suis capable. C’est sûrement un signe d’arrogance et c’est de surcroit parfaitement stupide. Mes meilleures phrases sont les plus courtes, ou les plus simples. Celles où j’ai su trouver le mot juste à la bonne place. Pas celles où j’ai balancé des adjectifs ou des adverbes en pensant mieux décrire ma pensée. Mon éditeur m’aide beaucoup à faire ça, à épurer mon texte, à ne garder que le squelette et le muscle, et à virer le gras.
Les corrections éditoriales, c’est comme si le texte faisait une sèche, un régime spécial pour supprimer la graisse, afin de se faire beau avant de grimper sur un podium.
Parfois, on doit écrire sur quelque chose qui n’existe pas « en vrai ». Je le vois dans ma tête mais ce n’est que le fruit de mon imagination. Et je dois faire en sorte que quelqu’un d’autre comprenne ce que je veux dire. Quand j’y arrive, j’ai l’impression d’avoir un superpouvoir. Et quand la personne m’en parle comme si ça existait vraiment, c’est fantastique.
C’est un peu ce que je ressens lorsque j’échange sur mon roman avec Jean-Mathias Xavier qui travaille sur la couverture de Sous la lumière d’Hélios. Il a une façon très enthousiaste d’en parler et je suis émerveillée et heureuse de voir que ça y est, c’est réel. Mes personnages prennent chair, au moins en deux dimensions.
A part ça, je commence à travailler sur un autre roman. Cela fait si longtemps que je n’ai pas entamé un projet long que j’ai l’impression d’avoir tout oublié. En fait, ce n’est pas vrai. Fan Club n’est pas si vieux (j’ai terminé le premier jet en 2019), j’ai déjà reçu un retour dessus et il faudrait que je prenne le temps de le corriger.
Pour ce nouveau texte, dont le titre provisoire serait Opération Ecarlate, c’est une autre histoire : j’en suis encore à me poser des tas de questions. Mais j’ai quand même commencé à écrire le début, pour tester ma compréhension des personnages. Encore un peu de réflexion s’impose avant que les mots de se posent, d’eux-mêmes, pour la suite.
Alors, une fois Sous la lumière d’Hélios enfin terminé, je me tourne vers quoi : les corrections de Fan Club ou le premier jet d’Opération Ecarlate, qui me titille depuis des années maintenant ?
Et si j’essayais de faire les deux en parallèle ?