Lu à toute allure, en voilà un super roman à lire sur la plage, de préférence à proximité d’un Luna Park ! Il est paru en 2016 aux éditions Armada et fait environ 300 pages qui passent toutes seules.
Frédéric Czinlinder aime les films d’horreur américains, ceux où des adolescents échappent (ou pas) à des hordes de monstres assoiffés de sang, où des policiers débonnaires se retrouvent face à des événements qui les dépassent, où des gens ordinaires se découvrent des trésors de courage et un sacré sens de la survie. Cela se sent tout le long de ce texte trépidant et réjouissant.
Bourré de références et de clins d’œil à la culture geek (tiens, un personnage s’appelle Sarah Gellar, comme l’actrice d’une certaine excellente série vampirique…), le roman est mené tambour battant. On pourrait rétorquer (en mode gnagnagna) que les personnages (le quaterback et sa copine cheerleader, l’adolescente mal dans sa peau, le vieux qui ne veut pas qu’on touche à son champ, etc) ont déjà été vus mille fois mais justement, ce sont ces clichés qui nous les rendent attachants, et nous inciteraient à nous resservir une poignée de pop corn en leur disant « Fais gaffe, derrière toi !!! ». Le côté familier de ces héros de tous les jours confrontés à l’horreur nous aide à prendre de la distance par rapport à leurs aventures et à sourire en retrouvant ici ou là, La Nuit des Morts-Vivants, Scream ou Evil Dead.
L’auteur s’amuse avec nous, multiplie les coups de théâtre, et n’oublie pas d’ajouter un peu d’amour dans cette débauche de tripes et d’adrénaline. Alors oui, c’est une histoire de zombies, bien crade par moment, mais bon, on aime ça, hein ! C’est surtout une histoire avec un scénario sans faiblesses et une palette de personnages, bien campés, attachants, unis devant l’adversité. Je les aime tous mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour Abigail Smith. Si un jour j’ai moi aussi 80 ans, je veux être comme elle !