Et un atelier d’écriture, un !

Il s’est passé plein de choses ces dernières semaines dans ma vie, belles, bouleversantes, exaltantes, bref, des moments forts.

En gros, j’ai quitté mon job, bossé pour les Aventuriales, et vécu un voyage de rêve, en amoureux, au Vietnam. Je viens de revenir et de me recaler des 5 heures qui nous séparent de ce beau pays. Enfin, je retrouve le temps et l’énergie d’alimenter ce blog. De grandes résolutions le concernant m’accompagnent, à commencer par l’alimenter bien plus régulièrement. Je vais vous raconter tout ça !

Un mois s’est écoulé depuis le dernier message. Je vais commencer par respecter ma promesse de vous parler de l’atelier d’écriture que Luce Basseterre et moi-même avons animé ensemble le 19 septembre, en amont des Aventuriales. Cet atelier nous a été proposé par le café-lecture « les Augustes » par l’intermédiaire de notre chère stagiaire des Aventuriales, Precious Adindu, qui est bénévole dans cette structure.

Nous étions novices dans ce domaine : quelques participations, pour ma part, à des ateliers animés par d’autres, plus la lecture d’un essai sur le sujet, un peu trop « intello » à mon goût, alors que je recherchais plutôt des conseils pratiques. Je ne crois pas que mon acolyte était plus savante que moi. Bref, Luce et moi nous sommes rencontrées pour préparer l’atelier, nous mettre d’accord sur un thème et le proposer aux « Augustes ». Nous allions parler de la scène d’action, un sujet qui avait fait l’objet d’une master-class de Lionel Davoust que j’avais suivie il y a deux ou trois ans. Elle m’avait parue passionnante à l’époque et, bien qu’incapable de retrouver mes notes, j’avais suffisamment de souvenirs pour avoir une ébauche de plan pour l’atelier.

Lorsque Luce et moi avons travaillé sur le sujet, la première chose amusante fut que nous n’avions pas tout à fait la même vision de ce qu’est une scène d’action ! Mon approche était plutôt classique : bataille, course-poursuite, affrontement d’une façon générale. Ma pacifique camarade voyait les choses de façon plus « soft », incluant dans cette appellation les réflexions d’un personnage en proie au doute, ou le déplacement d’un personnage au sein d’une foule. C’est d’ailleurs l’exemple qui lui venait à l’esprit, tiré de Transparences d’Ayerdhal, avec la scène au début du roman où le personnage principal, doué d’un talent de camouflage surhumain, se déplace sans être vu de quiconque. L’idée de Luce m’a bien plu, et nous a donné le sujet d’exercice pratique proposé aux participants : « vous vous déplacez dans une foule, et vous rendez compte que vous êtes suivi, racontez ! ». Suffisamment flou pour convenir à tout contexte ou tout genre littéraire, nous espérions que les personnes adhèreraient à cette proposition. Je dois avouer que je n’en menais pas large, quelques jours avant : Et si personne ne venait ? Finalement, nous ne sommes pas de célèbres autrices, ni des formatrices renommées… Et si le sujet ne plaisait pas ? etc… Bref, j’étais rassurée par le fait que je connais le café-lecture, un endroit chaleureux, et que je n’allais pas me retrouver toute seule là-bas. Au minimum, Luce serait là, et au moins nous pourrions discuter, même en l’absence de participants…

En réalité, nous avons accueilli un groupe de cinq personnes, participant.e.s régulier.e.s d’un atelier mensuel consacré à la SFFF, et que nous avions déjà eu l’occasion de rencontrer l’année dernière. Nous étions finalement en terrain connu (discret ouf de soulagement), et l’atelier s’est déroulé au mieux avec un programme somme toute très simple : après un petit tour de table (une bonne habitude d’entreprise que je n’oublie pas, et qui n’est jamais une perte de temps), nous avons proposé un temps de discussion sur « qu’est-ce qu’une scène d’action ? », suivi de la lecture d’un extrait du tome un de la Voie des Oracles d’Estelle Faye, une scène magistrale qui commence de façon bucolique et qui se termine moins paisiblement, avec un coup de théâtre en prime. Ensuite, nous avons donné le sujet d’exercice (et avons participé, hein, pas de raison ! ). De mémoire, nous avons consacré 25 mn à cette partie, pour avoir le temps ensuite de lire les textes des volontaires. Tout le monde a bien voulu lire son texte ! C’est ce détail, je pense, qui prouve que l’ambiance était décontractée et travailleuse à la fois ) et de parler ensuite de bêta-lecture, sujet qui avait l’air d’intriguer les participant.e.s.

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(où l’on voit Luce Basseterre en pleine explication…)

Le temps a passé vite, les personnes présentes n’ont pas eu l’air de s’ennuyer, et moi j’ai vraiment adoré cette expérience. Nous étions tellement bien que nous avons débordé du temps imparti (et je demande humblement pardon aux personnes qui attendaient pour l’activité suivante que nous ayons libéré le petit salon). Bref, j’espère que j’aurai l’occasion de réitérer cette expérience. Ce café-lecture est un endroit à part, chaleureux, et la palette des activités proposées est impressionnantes. Pour plus d’informations, voir ici :C’est ouvert… !

 

Voilà, je pensais écrire un billet sur les Aventuriales mais je ne suis pas certaine que ce soit très pertinent, un mois après. Mon voyage a été une merveilleuse parenthèse mais il a décalé pas mal de choses, donc je pense que je vais faire l’impasse sur ce sujet pour cette année. Sachez juste que nous sommes très contents du festival, que le public était au rendez-vous, que nos bénévoles sont formidables, et qu’on rempile pour l’an prochain !

Sur ce, je vous dis à très bientôt, que je vous raconte ce que je fais depuis que j’ai tout mon temps pour moi.

Ecrire ?

Que nenni !