Sans fin ta fin, tu retravailleras

Une fin de roman, c’est comme un début. Il faut que le lecteur tourne les pages et finisse en disant « Wow ! ». Croyez-moi, c’est plus facile à dire qu’à faire.

Il m’est arrivé, et à vous aussi sûrement, de me trouver emportée par un roman mais très déçue par son dénouement. J’ai souvent expérimenté cela avec des romans policiers ou des thrillers, dont les révélations finales m’ont paru faire retomber l’ensemble comme un soufflé. Dans d’autres genres littéraires, ce défaut me parait même fréquent (j’ai cessé de lire de la littérature « générale », ce que les amateurs de littérature de genre appellent « de la blanche » à cause de ça : des fins ratées, d’une banalité affligeante. Je préfère ne pas donner de noms ou de titres de livres, parce que je suis une gentille personne)

Bref, les fins d’histoire, c’est ma bête noire.

Je viens de terminer le tome deux de mon roman et de l’envoyer à mon éditeur. J’en suis déjà à la troisième version de la fin, mais je suis sûre qu’il y en aura d’autres. En retravaillant ces derniers chapitres, j’avais l’impression que je n’avançais pas, comme si je m’approchais d’un trou noir et que mon texte devenait un interminable spaghetti géant ! J’ai passé quinze jours en Italie, ça m’influence…

Pour mes nouvelles, je vis le même syndrome : je commence une histoire et la fin qui me paraissait si parfaite dans la tête me parait nulle une fois écrite. Il m’est arrivé d’attendre et de ruminer durant des mois pour trouver la bonne fin qui fait « Wow ! ». J’espère que ce ne sera pas le cas de mon roman et qu’il ne me faudra pas des mois de tergiversations pour conclure cette histoire en la retravaillant avec l’éditeur.

Pourquoi ai-je autant de mal à conclure mes histoires et si peu à les commencer ? Je suis incapable de vous le dire. J’en cherche encore les raisons, même si nombre d’auteurs et autrices m’ont aussi soufflé qu’ils avaient des difficultés à trouver le bon dénouement. Si je ne suis pas la seule atteinte de cette malédiction, je suis (un peu) rassurée.

Bref, Colonie(s) est terminé, à corrections éditoriales près. C’est un gros roman de plus d’un million de signes, ce qui est complètement dingue de la part de quelqu’un qui n’avait jusqu’à présent publié que des nouvelles. Je le sais, mais c’est comme ça. J’y vois pour ma part le signe de mon inexpérience en matière de roman. Je suis impressionnée par les romanciers capables d’annoncer au début d’un projet la longueur du texte final. Je suppose qu’une fois le synopsis en tête, ils établissent une comparaison avec des travaux antérieurs pour évaluer la taille de leur futur bébé, mais quand même, je trouve cela très pro et j’espère arriver à en faire autant prochainement.

Capture SLLH(la taille du tome un, faites l’addition…)

Et maintenant, me direz-vous ? J’attends le retour de mon éditeur, que j’aurai le plaisir de voir à Ménétrol dans quelques jours. J’espère que nous aurons alors l’occasion de discuter corrections, et calendrier, car il me tarde de tenir le livre entre les mains…

Ensuite, je suis plongée dans les Aventuriales. L’équipe a travaillé d’arrache-pied pour vous proposer encore plus de nouveautés, de partenaires et d’animations, pour tous les goûts et tous les âges. Mais l’envers du décor est un énorme boulot, intéressant d’ailleurs, mais prenant.

Enfin, je prépare ma fin d’activité professionnelle, et le début de ma nouvelle vie en liberté. C’est grisant, et je déborde d’énergie et de d’enthousiasme. Après le salon, je ne retournerai pas au bureau, ce sera terminé ! J’aurai le temps de faire le bilan de l’événement, et de prendre quelques vacances, puis… Un nouveau projet d’écriture commencera en parallèle, selon toute vraisemblance, des corrections éditoriales de Colonie(s) !

J’ai envie d’écrire un nouveau roman, d’écrire des nouvelles, de proposer des animations en bibliothèques, d’aller en salon, d’écrire des articles pour mon site, de lire lire lire lire lire lire lire, etc…J’ai plein de projets, j’en reparlerai ici, bien sûr !

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Si vous venez aux Aventuriales (il faut venir aux Aventuriales ! ), vous pourrez me trouver comme bénévole encore cette année, et j’animerai une table ronde sur un sujet passionnant : l’écriture à 4 mains. Je vous en dirai plus dans un prochain post, en attendant je vous souhaite une bonne semaine et à très bientôt !

 

2 commentaires sur “Sans fin ta fin, tu retravailleras

  1. La vérité, c’est qu’avoir une bonne idée d’histoire et un bon début (parce que c’est l’instant tout à fait logique où tu as le moins de contraintes) c’est le plus facile. À mesure que tu tricotes ton intrigue, développe des arcs et des sous-trames, tu t’ajoutes des difficultés à tout clore « proprement » à la fin. D’où l’intérêt d’être plus architecte que jardinier à mesure que le projet est gros (ou grossit). Laissez-moi deviner: tu es plutôt jardinière, n’est-ce pas? 😉

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